Patrick DREHAN

Je m’appelle Patrick Dréhan.
Je suis né à Rabat (Maroc) quand ce pays était sous protectorat français.

A la fin du protectorat, ma famille est arrivée en France, à Besançon (Doubs). J’y ai de fait passé toute mon enfance et mon adolescence, jusqu’au bac. C’est là que j’ai été happé par le théâtre. D’abord en prenant en charge la troupe du Lycée Victor-Hugo, où j’étais élève, puis en suivant au Conservatoire les cours de Paul Lerat.

Après le BAC, je suis parti à Strasbourg faire Sciences Politiques. Mon mémoire de fins d’études portait sur « la décentralisation théâtrale en France ». Déjà le désir d’aller vers la Culture.

Après Strasbourg, je suis « monté » à Paris. J’ai suivi les cours de Jacques Fontan.
Et le chance, la volonté m’ont fait rencontrer Sartre. Il m’a permis de mettre en scène « les mains sales », pièce qu’il interdisait de puis les années 50. Cela s’est fait en septembre 1976 au Théâtre des Mathurins. La pièce a tenu 1 an à Paris. J’étais jeune, c’étaient mes débuts, j’ai été tétanisé par l’enjeu. Mais je suis fier d’avoir été au bout de cette histoire.
J’ai fait d’autres mises en scène par la suite. L’une d’elle, « les leçons de Français aux étudiants américains » de Ionesco, montée pour l’Atelier Lyrique de Tourcoing à la demande de Jean-Claude Malgoire a été encensée par la critique, y compris nationale. La dernière, « Mariés et associés » pour le Théâtre de l’Echange a aussi été une belle réussite.

La suite des « Mains sales » a été plus compliquée. J’ai été attaché culturel à la mairie de Sèvres, viré au bout de 3 ans. Puis je suis arrivé dans le Nord, à Tourcoing où j’ai été Directeur du Centre d’action Culturelle l’Espierre, fermé fin 1983 après ce que l’on a appelé une crise municipale. Dommage, c’était une belle aventure qui s’annonçait.

Et j’ai débarqué en 1984 sur la Côte d’Opale en devenant directeur du festival du même nom. J’y suis resté jusqu’en décembre 2016, créant au passage en 2001 le festival « Tendances », petit frère jazzy du festival estival.
En 1990, j’ai été nommé au Comité Technique Radiophonique, émanation du CSA en région. J’ai ainsi participé à l’élaboration du plan de fréquences FM sur ce territoire. Je suis particulièrement fier de ce que j’y ai réalisé. J’y suis resté près de 30 ans, ce qui n’arrivera plus à personne puisque maintenant les mandats sont limités dans le temps.
En 1999, j’ai été rappelé par Tourcoing et suis devenu directeur artistique du Tourcoing-Jazz-Festival. Je le suis toujours, je m’accroche. C’est une très belle aventure.Ce sera en 2026 la quantième édition de cette manifestation qui a fait de Tourcoing la ville du jazz dans le Nord.
DE 2008 à 2017, j’ai été adjoint au maire à Boulogne sur mer, mais je préfère ne pas en parler.

Quand j’étais directeur du Festival de la Côte d’Opale, j’ai écrit trois albums de photos légendées, relatant une aventure artistique qui, contre vents et marées, restera l’élément central de ma vie, ainsi qu’un recueil de textes de scènes, les spectacles que j’ai montés dans les lieux les plus divers, toujours accompagné de musiciens et toujours défendant une cause.

La retraite venue, j’ai repris naturellement la plume. Mon premier ouvrage, « Algues et Rythmes » (Editions Christian Navarro) était un livre de souvenirs qui mettait un point final à mes années Côte d’Opale. C’était nécessaire pour moi.
« Se Dévoiler », aux Editions Vendeurs de Mots, est mon sixième livre. Je suis très heureux d’avoir travaillé avec Laurent Cappe qui a fait avec moi un vrai travail d’éditeur. J’en avais besoin pour progresser (enfin, j’espère que j’ai progressé).
« Se Dévoiler » est mon dernier livre. Avant le suivant…

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